icon-account icon-glass
Vos achats soutiennent l’association Chaussettes Solidaires ! Pour en savoir plus, c’est par ici
Suivez-nous sur :

Teindre les vêtements dans le respect de la nature

Publié par PIKO PIKO , le

Teindre les vêtements dans le respect de la nature

25% des produits chimiques produits mondialement sont utilisés dans les textiles. La teinture du coton entraîne la pollution des eaux fluviales des régions de production, les colorants et fixateurs contiennent des métaux lourds, du chrome, du plomb.... Tous ces produits entraînent des conséquences dramatiques sur notre planète et sur notre santé. Il est temps de connaître l’ennemi qui se cache dans notre tee-shirt et les pollueurs de notre nouvelle housse de couette ! On vous explique tout dans cet article focus sur les teintures textiles.

Chaque année, c’est l’équivalent d’1,6 millions de piscines olympiques d’eau qui est consommé par les teintures textiles !

Nous l’avions déjà abordé sommairement dans notre article sur le bilan écologique de l’industrie de la mode mais c’était important de vous expliquer un peu plus ce qu’il se cache dans les jolies couleurs des vêtements de la fast-fashion.

Les tissus reçoivent de nombreux produits avant que nous les portions pour des raisons diverses :

  • pour les blanchir (avant d’appliquer une couleur)
  • pour le teindre
  • pour que la couleur ne se délave pas
  • pour que les fils soient plus résistants
  • pour les imperméabiliser
  • pour changer leur texture
  • pour éviter qu’ils ne s’enflamment facilement
  • pour lutter contre la moisissure
  • pour éviter les taches
  • pour le lavage à sec

Tous ces produits ne sont pas toujours naturels, bons pour votre santé et pour l’environnement.

 

N’oublions pas que vous portez ce tee-shirt et que vous dormez dans cette housse de couette, votre peau est en contact direct avec ce tissu plein de produits chimiques.

 

De plus, à chaque fois que vous lavez ces tissus, ils rejettent ces produits dans l’eau. La majorité des stations d’épuration ne sont pas capables de capter ces particules et l’eau souillée est rejetée dans la nature.

À présent, regardons de plus près quels types de produits sont appliqués sur les vêtements généralement.

 

Les colorants

Nom complet : on s’intéresse aux colorants azoïques

Utilisé pour : Teindre les tissus avec un bon rapport coût/efficacité.

Risques pour la santé et/ou l’environnement : Les colorants azoïques libèrent des amines, qui sont des molécules potentiellement cancérogènes. Ils provoquent des allergies de la peau et des atteintes au foie et au rein. Les colorants eux-mêmes peuvent contenir des métaux lourds (chrome, cuivre, chrome, cobalt et zinc), des phtalates, du formaldéhyde et des dioxines ; avec les conséquences que l’on verra plus loin.

Réglementation : interdits en Europe depuis 2002, ils sont encore utilisés pour les vêtements fabriqués à l’étranger.

Les assouplisseurs

Nom complet : phtalates, NPE (Éthoxylates de noxylphénol), le bisphénol A

Utilisé pour : Plastifier les tissus, assouplir les plastiques, se retrouve dans les décorations des vêtements 

Risques pour la santé et/ou l’environnement : Ce sont des perturbateurs endocriniens accusé de dérégler les fonctions hormonales. Ils perturbent le rôle des organes reproducteurs des organismes vivants, entraînant des troubles de la fertilité, particulièrement chez les mâles. Quand les NPE se dégradent, ils deviennent du nonylphénol. S’accumulant sur les algues, les nonylphénols atteignent les poissons qui les mangent, et l’homme par l’intermédiaire de la pêche.

Réglementation : Interdits en Europe depuis 2005, les NPE sont toujours présents dans les tissus réalisés hors de l’Europe. Depuis peu, la Chine restreint leur importation et exportation mais leur fabrication, leur utilisation et leur rejet dans l’environnement ne font encore l’objet d’aucune réglementation en Chine. Les phtalates ne sont pas encore tous interdits mais inclus dans la réglementation REACH25 comme « substances extrêmement préoccupantes ».

Les retardateurs de flamme

Nom complet : PolyBromoDiphényle Ethers (PBDE)

Utilisé pour : Réduire le risque d’incendie

Risques pour la santé et/ou l’environnement : Ils sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens avec les mêmes conséquences que pour les phtalates et NPE.

Réglementation : La Commission européenne a récemment souligné qu’un « grand nombre des retardateurs de flamme bromés sont persistants, bioaccumulables et toxiques. »

L’anti-moisissure

Nom complet : Diméthylfumarate (DMF)

Utilisé pour : Favoriser la conservation de semences, de textiles ou encore de meubles, notamment pendant les phases de opérations de stockage et de transport des produits.

Risques pour la santé et/ou l’environnement : Le DMF est très allergisant, il peut provoquer des brûlures ou des crises d’eczéma.

Réglementation : Le DMF est interdit en France depuis 2008, mais malgré tout il se produit encore une dizaine de cas d’allergie chaque année.

Les traitements anti-taches et imperméabilisants

Nom complet : Composés perfluorés (PFC) comme le formaldéhyde

Utilisé pour : Le traitement anti-taches et imperméabilisant pour les vêtements mais aussi pour les meubles, les tapis ou moquettes ou pour réaliser des revêtements anti-adhésifs pour ustensiles de cuisine

Risques pour la santé et/ou l’environnement : Les PFC perturbent le fonctionnement de la glande thyroïde et imitent les oestrogènes et sont donc considérés comme des perturbateurs endocriniens. Une étude de 2012 montre que l’exposition in vitro à l’un de ces PFC, l’acide perfluorooctanoïque (PFOA), favorise le surpoids des femmes à l’âge de 20 ans(1). Selon une autre étude(5), l’exposition au PFOA et au perfluoro-octane sulfonate (PFOS) peut entraîner une moindre efficacité de la vaccination des petits contre la diphtérie et le ténanos.

Le formaldéhyde peut irriter la peau et déclencher des réactions allergiques, eczéma et dermites de contact (inflammation de la peau).

Réglementation : En France, les textiles en contact direct avec la peau ne doivent pas contenir plus de 100 ppm de formaldéhyde et ceux qui ne le sont pas jusqu’à 400 ppm. Pour ce qui concerne les vêtements pour bébés en contact avec la peau, la dose maximum est de 20 ppm.

Les blanchisseurs

Nom complet : en fonction des tissus et du blanc voulu : hypochlorite de sodium (eau de Javel), acide chlorhydrique, trichloréthylène, eau oxygénée, peroxyde d’hydrogène ou chlorure décolorant

Utilisé pour : Blanchir les tissus avant d’appliquer ou non un colorant

Risques pour la santé et/ou l’environnement : Ces produits ne sont pas biodégradables, ils finissent dans la nature, cela détruit les écosystèmes et peut nuire à la biodiversité et à la santé des êtres humains. Ce sont des poisons pour les organismes marins. Pour les humains, il a été observé différentes inflammations de peau et, lors de l’ingestion, des douleurs et des brûlures à l'estomac, de la toux, de la diarrhée, des vomissements et des douleurs à la gorge.

Réglementation : Limités en quantité 

Selon GREENPEACE (2012), pas moins de 70% des rivières, des lacs et des réservoirs en Chine sont touchés par la pollution des eaux.

Selon la Banque mondiale, elles seraient responsables de 17 à 20 % de la pollution de l’eau dans le monde.

Pourtant tous ces produits chimiques peuvent être évités ou remplacés, surtout les colorants synthétiques.

 

Quels autres choix pour ajouter de la couleur ?

La solution la plus durable est de porter des vêtements non teints. C’est justement le cas d’une grande partie de nos chaussettes et vêtements ! Nous utilisons les couleurs déjà présentes sur les chaussettes en les triant par couleurs afin de ne pas reteindre les fils recyclés.

Finalement, les colorants synthétiques posent un défi car ils sont fabriqués à partir de ressources non renouvelables, telles que le pétrole.

Il existe des colorants naturels, encore assez onéreux et peu utilisés. Les teintures végétales proviennent d’essences de plantes donc sans substances pétrochimiques.

Cependant, elles utilisent des « mordants » tels que les sels minéraux dérivés du calcium, de l’alu ou du fer pour se fixer au tissu dont l’impact environnemental n’est pas encore connu.

Vous pouvez faire des tests de teintures végétales grâce à nos amis de Sloweare, spécialistes de la mode éthique. Ils vous livrent quelques conseils et étapes indispensables pour teindre ses vêtements tout en respectant la planète : https://www.sloweare.com/teinture-vegetale/

Le Centre des textiles techniques de l'Université de Leeds affirme qu'en moyenne chaque kilo de tissu fini a besoin de 80 à 100 litres d'eau être teint.

Par exemple, un t-shirt qui pèse environ 200 grammes utiliserait entre 16 et 20 litres d'eau uniquement pour sa coloration.

De plus, 20% des colorants seraient évacués lors de l'étape de rinçage.

Une nouvelle technologie créé par l’entreprise hollandaise « DyeCoo » permet de teindre les textiles sans eau, additifs chimiques et séchage. Prenez du CO2 et mettez-le sous pression, à la température adéquate. Il devient à la fois liquide et gazeux, permettant de fixer les couleurs sur le polyester sans consommer d'eau ni produits chimiques. 95% du CO2 utilisé est de nouveau exploité dans un circuit fermé.

C’est une technologie qui est encore au stade de prototype, qui pourrait être commercialisée à grande échelle dans les années à venir. 

Pour revenir sur des solutions plus accessibles, vous pouvez vous tourner vers le label OEKO-TEX. Oeko-Tex 100 garantit que les textiles ne contiennent pas de substances indésirables pour la santé et pour la peau. Oeko-Tex 1000 garantit non seulement que les textiles ne contiennent pas de substances indésirables, mais aussi que les fabricants respectent des normes écologiques de production sévères.

Notre choix chez Chaussettes Orphelines

Nous privilégions la conservation des couleurs de notre fil recyclé. Grâce au tri des chaussettes effectué avant l’effilochage, nous produisons des fils recyclés de plusieurs couleurs.

Lorsque nous devons acheter un fil teinté pour compléter notre gamme de couleurs, notre choix se tourne vers un prestataire français dont les teintures et traitements des fils respectent la réglementation REACH. Leur site industriel est éco-responsable et intègre une station d'épuration biologique. Leurs productions peuvent aussi bénéficier des Labels OEKOTEX et GOTS.

REACH est un règlement du Parlement Européen et du Conseil de l’Europe adopté en décembre 2006. Il remplace plus de 40 directives existantes ne couvrant pas l’ensemble des substances chimiques.

Ainsi, nous surveillons toutes les substances citées précédemment pour votre santé et le respect de l’environnement. 

 

Notre engagement dans une mode plus responsable et plus éthiques plus que jamais d’actualité. Tous nos produits sont éco-conçus à partir de vos chaussettes ou accessoires en tricots recyclés. Toutes les étapes de fabrication sont réalisées en France et nos bénéfices permettent de soutenir l'association dans ses actions d’insertion professionnelle.

Chaussettes Orphelines vous reprend tous les chaussettes mais aussi les articles en maille : bonnet, écharpes, gants, pulls, …

Vous pouvez nous les envoyer directement à l’atelier ou bien les déposer dans nos points de collectes. Retrouvez les points de collectes ici.

Pour ceux qui commandent dans notre boutique en ligne, vous recevrez une enveloppe retour pour nous renvoyer gratuitement 500g d’articles à recycler : https://chaussettesorphelines.com/pages/lenveloppe-retour

 

Profitez-en pour faire un cadeau pour vous ou vos proches en achetant sur notre boutique en ligne.

Je visite la boutique
Avec Chaussettes Orphelines, participez à une mode plus respectueuse, une mode écologique. Plus nous recyclons, moins nous polluons !
Sources :

Partagez sur les réseaux sociaux :


Publications précédentes Publications récentes


0 commentaires


Laisser un commentaire

Sachez que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés